"A contrario, la pandémie de covid a davantage enfoncé dans la précarité les personnes qui se débattaient déjà dedans avant mars 2020. « On parle ici des chômeurs, ainsi que des malades de longue durée, des allocataires sociaux et des travailleurs pauvres, notamment ceux contraints au travail à temps partiel », détaille Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté. « Pour toutes ces personnes sans épargne, la moindre perte de revenu ou dépense supplémentaire est un problème. Or, le travail en ALE ou en titres-services s’est contracté avec la crise, tandis que le confinement a dopé la facture d’eau et d’énergie et a contraint des familles à s’équiper en informatique pour leurs enfants en scolarité à distance ». En conséquence, estime Christine Mahy, « la crise sanitaire a renforcé les inégalités existantes » et la dualisation de la société, comme le souligne aussi Test-Achats."