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Compte tenu de sa connaissance des inégalités, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté s'inquiète au sujet de l’hypothèse d’une consigne digitale pour les canettes et les bouteilles en plastique, comme c'est envisagé actuellement dans les discussions concernant la mise en place d'une telle consigne.

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Si le RWLP est fortement impliqué face à différents enjeux qui sont à la croisée de la justice sociale et d’une transition indispensable mais nécessairement juste, au bénéfice de l’environnement et de la vie sur la planète au regard des évolutions climatiques, c’est parce que nous savons aussi que le risque d’un creusement des inégalités est une réalité. Nous le savons, le défi est énorme : réussir une transition juste dans les champs du logement, de l’alimentation et de la production alimentaire (de la consommation), de la mobilité, de l’emploi, au bénéfice de toute la population, soit en « ne laissant personne sur le bord du chemin » ! Mieux aux yeux du RWLP, il ne suffit pas de ne laisser personne au bord du chemin, il faut avoir l’ambition de s’engager à ce que les solutions contribuent en même temps à réduire les inégalités.

Pour ce faire, il est indispensable que les dispositifs étudiés le soient toujours partant de l’analyse des conséquences pour les populations les plus vulnérabilisées en amont des enjeux climatiques et par les dérèglements climatiques. Les mises en place de tous les dispositifs doivent inclure un résultat gagnant pour l’environnement et le climat, et pour les populations vulnérabilisées. Pour atteindre les objectifs attendus en toutes matières, les dispositifs doivent être simples, ne pas ajouter de préfinancement et de démarches administratives, bannir une sur-numérisation, être cohérents, compréhensibles et faciles pour toutes les personnes (jeunes, enfants, mamans surchargées, personnes âgées, personnes en perte d’autonomie ou assumant une déficience physique et/ou mentale, peu lettrées, nouvellement accueillies chez nous, sans « chez soi », …). Et tout cela en veillant à ce que la participation de l’Etat soit équilibrée au regard de la responsabilité et de l’implication des secteurs privés.

Partant de ce positionnement, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté ne comprend pas l’hypothèse d’aller vers une numérisation de la consigne, alors qu’il nous semble que tant pour les personnes que pour l’environnement, le remboursement d’une consigne dès lors que la canette ou la bouteille est remise en magasin nous semble nettement plus simple, en tenant compte de toute la population, principalement des populations les plus vulnérables.

  • Il semble que les personnes devraient soit utiliser un smartphone ou à défaut disposer d’une « Home-scanner », afin de procéder au scan du QR-Code. C’est certainement oublier que beaucoup de personnes ne disposent pas nécessairement d’un smartphone, ou de manière discontinue. Quel sera le coût d’un « Home-scanner » à l’acquisition ? Quid s’il est perdu ou endommagé ? On peut imaginer un surcoût pour en disposer à nouveau. Imagine-t-on une seconde que les personnes sans-abris (sans chez soi) sans smartphone transportent un « Home-scanner » dans les déjà trop encombrants bagages que représente la totalité de leur habitat ? Par qui sera donné le « Home-scanner » … si c’est à la commune (ou ailleurs), que se passera-t-il en cas de déménagement (ce qui est plus fréquent moins les conditions de vie sont sécures en terme de rapport qualité/prix du logement) ? Qu’en est-il des personnes et ménages qui dépendent d’un gestionnaire de biens, ou en charge du suivi d’un règlement collectif de dettes, qui ne voudraient pas prendre en compte la dépense initiale pour le « Home-scanner » ou pour un smartphone, et encore moins pour une ré-acquisition en cas de perte et d’objet endommagé ? Si ces obstacles peuvent sembler mineurs pour un nombre heureusement important de personnes, ils ne le sont pas du tout pour le beaucoup trop grand nombre de ménages où on compte chaque mois à l’euro près, pour lesquels la vie quotidienne est un défi permanent, ou pour lesquels la décision d’une dépense dépend de l’appréciation d’un tiers.
  • Nous sommes aussi en droit de nous demander comment ceci sera gérable pour des personnes qui vivent en cohabitation sous le même toit, avec un revenu indépendant les uns des autres, mais parfois avec des mises en commun de ressources pour s’en tirer. Plusieurs smartphones et/ou « home-scanner »… un seul… ? Pensons aussi aux jeunes contraints de prendre une autonomie par le logement et pour qui la confrontation de la gestion de toutes les facettes de la vie est déjà énorme. Nous voudrions aussi insister sur « la charge mentale » qui pèse sur les mères de familles qui vivent dans le trop peu de tout, et particulièrement en situation de monoparentalité. La gestion de toutes les facettes de la vie les épuise fortement. Tout ce qui est de nature à ajouter du processus, des dispositifs, de la gestion avec les enfants et les jeunes, du report des effets d’une action, est de nature à encore alourdir leur quotidien. Il nous semble que c’est le cas de ce dispositif. Il est plus simple de porter des récipients vides au lieu de dépôt de la consigne, que de penser à scanner chaque récipient, puis de la déposer au bon endroit, … de chercher le « home-scanner », etc.
    Nous attirons également l’attention concernant les groupes de gens du voyage qui vivent sur notre territoire en se déplaçant, et des groupes qui s’arrêtent sur notre territoire parce qu’ils y commercent par période.
    Nous avons tendance à penser que ce système de consigne numérique est un peu de nature à correspondre à l’adage « Comment faire compliqué quand on pourrait faire simple » !
  • Le recours au scan postule que tout le monde dispose d’un compte en banque. Ce qui n’est pas le cas. En effet malgré l’obligation des banques d’assurer un service bancaire de base, ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui pour tout le monde. Nous pensons à des personnes sans-abris, des personnes dont la situation socio-relationnelle est complexe, des personnes dont la banque doute de la
    solvabilité malgré les règles de protection qui existent. Si le système de la consigne numérique devait conduire à ce que des lieux physiques de dépôt existent pour ces populations uniquement, le RWLP estime que nous intensifierions ce qui est à combattre, soit penser après coup des systèmes « réparateurs » stigmatisants.
  • Déposer sa canette ou bouteille dans le lieu commun de récolte-achat, est de nature à relier immédiatement le bénéfice du retour financier du dépôt aux achats à effectuer en temps réel. Il suffit de fréquenter des personnes et ménages qui comptent à l’euro près, pour savoir que ceci est fréquent. Il y a une sorte de « mise de départ » qui contribuera à acheter le nécessaire immédiat. C’est très important plus la fin du mois approche, car les achats se comptent là au pain près. Il arrive que des aides indirectes solidaires de petites dimensions existent dans ce sens : « tu reportes mes vidanges et tu gardes la consigne. ». Dans un certain nombre de ménages où le revenu est trop faible pour être apaisé par les dépenses du mois, faire des enveloppes par type de dépenses n’est pas rare ou réapparait.
  • Il nous semble qu’il faut vérifier si dans certains immeubles communs (logements publics-sociaux), tous les ménages recourent aux sacs bleus individuels, ou doivent mettre ces types de déchets recyclables dans un système de collecte collective. Auquel cas, que se passe-t-il pour ceux-là ?
  • Par ailleurs, qu’en sera-t-il pour les touristes ? Cette population n’entre pas dans le périmètre d’intérêt du RWLP, sauf lorsque la réalité touristique impacte la vie des populations locales, et singulièrement des plus vulnérabilisés. Toutefois, dans une préoccupation de justice sociale, quelle procédure sera prévue pour les touristes d’un jour, de quelques jours, à de plus longues périodes ? La concurrence actuelle en matière d’accès au logement est telle, que tout devient un point d’attention dans les régions où un tourisme économiquement aisé occupe fortement les territoires.
  • La numérisation rapide de tout, pour tout, aujourd’hui, pose problème en terme démocratique. En effet, que ce soit pour des personnes qui ont accès au digital, pour d’autres qui n’y ont pas accès, pour des jeunes dont on pense trop vite que le numérique est facile et qu’il suffirait d’attendre que les « vieux » disparaissent pour que le problème soit réglé, pour celles et ceux qui ne veulent pas y avoir recours, il n’y a pas une adhésion ou une capacité d’adhésion automatique à certaines de ces évolutions. Le RWLP pense que l’autorité publique doit s’inquiéter du fait d’avancer trop, trop vite, et dans des champs invasifs pour la vie privée et la vie quotidienne. Aussi, qui dit que la population adhèrera notamment pour partager ses données dans ce cadre ?
  • Par ailleurs, compte tenu de l’importance de bien utiliser les deniers publics, avant tout à notre sens pour rencontrer les enjeux essentiels que sont combattre les inégalités et garantir une transition juste, nous nous inquiétons de l’investissement de l’argent public et du temps public pour qu’un tel dispositif existe. Car manifestement des frais et du suivi de gestion seraient nécessaires à ce système de consigne numérique. Nous aimerions comprendre pourquoi la gestion de la consigne n’est pas sous la responsabilité exclusive des producteurs et intermédiaires de vente de ces produits, par le biais d’un retour dans les lieux de vente. Nous avons le sentiment que ce serait plus juste.
  • Enfin, il nous semble que le système de la consigne numérique ne garantit qu’assez peu la réduction de dépôt sauvage, puisqu’après avoir scanné le contenant, rien ne garantit que celui-ci se retrouvera dans le sac bleu ou une poubelle ad-hoc. Alors que le retour de la consigne dans le lieu de vente, lui, garantit cela.

En conclusion, le RWLP est plus que réservé par une décision qui prendrait la direction d’une consigne numérique. Nous pensons que malgré les inconvénients matériels de reporter les contenants consignés dans les lieux de vente de ceux-ci (donc forcément les lieux de récupération), cela reste la solution socialement la plus adaptée et la plus juste pour tenir compte de toute la population. Il nous semble également que c’est garantir une maximalisation de l’objectif poursuivi sur le plan de la protection de l’environnement, des animaux, et du climat, en évitant des dépôts sauvages ou un tri approximatif.

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Vidéos réalisée dans le cadre du projet « Fibre solidaire » initié par le Ministre-Président P.-Y. Jeholet, le RWLP a réalisé, en collaboration avec l’asbl RTA, des tutoriels qui visent à accompagner des jeunes et des familles dans l’apprentissage de l’ordinateur. Le RWLP les met ici à disposition en pensant à toutes celles et ceux qui doivent découvrir cet outil avec une certaine urgence.

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